Les charmes discrets de la création d'activité
Sphère des RH a vu le jour le 23 septembre 2010, sans trompettes ni tambour !
Comment dire, quand j'ai déposé les statuts au Greffe du Tribunal de Commerce, j'avais, comme qui dirait, la tête ailleurs et si certains créateurs sabrent le champagne à cette occasion, moi, j'avais le coeur serré et la boule au ventre. Je passe les détails, mais l'envie de boire des bulles ne m'est revenue que tout récemment et les chèques petits ou gros, déposés sur mon compte pro. n'y sont sûrement pas étrangers...
Aujourd'hui, ma modeste SARL propose une prestation pas forcément révolutionnaire, mais qui s'inscrit dans une niche, puisque rares sont les PME qui ont les moyens de s'offrir les services d'un DRH. Je propose donc aux dirigeants de PME-TPE, de devenir leur DRH à la carte, et je les accompagne en fonction de leurs besoins, de leurs moyens et de leur intérêt pour la discipline.
Je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre cartonner, car je suis tout simplement tétanisée devant mon téléphone quand il s'agit d'aller chercher le client, mais il y a un vrai marché et quand je décroche enfin un RDV avec un prospect, celui-ci se transforme souvent en client, même si on ne contracte pas nécessairement sur la durée.
Bref, la vie du jeune créateur (si, si, je me classe encore dans cette catégorie là... mon lectorat n'est pas sensé savoir que je me tartine de crème Nuxe contour des yeux pour rides installées matin et soir !) n'est certainement pas un fleuve tranquille, mais ce soir, j'avais envie de vous parler de ces charmantes petites arnaques qui parsèment un chemin déjà plutôt chaotique.
- En premier lieu, des organismes de retraite, notamment APICIL, particulièrement agressif, qui m'inondent de courriers (tous les mêmes) pour m'obliger à adhérer à une caisse de retraite complémentaire, pour mes futurs salariés, dans un délai de 3 mois. Et si je n'ai pas l'intention d'avoir des salariés un jour ? C'est pas grave, faut adhérer quand même ! "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" pourrait on dire....
- Viennent ensuite les offres promotionnelles, assorties de prétendus chèques de bienvenue, relatives aux fournitures de bureau, logiciels RH, et j'en passe. Indépendamment des arbres abattus pour imprimer tous ces courriers qui partent directement au panier, ils sont relativement inoffensifs, car chacun sait ce dont il a besoin et dispose d'un libre arbitre pour déterminer si oui ou non il a envie d'aller dévaliser les rayons de chez Métro ou Office Dépôt.
- En revanche, quand on reçoit un courrier de SRI, Société de référencement sur Internet, dont le nom ressemble tellement à RSI, Régime Social des Indépendants, qui lui, pour le coup est incontournable, on est tenté de sortir fissa son chéquier et régler sur le champ les 249 € par trimestre réclamés dans un délai de 8 jours. Heureusement, j'étais prévenue, et j'ai lu le verso dudit document, qui spécifie en tous petits caractères, que ce contrat n'est nullement obligatoire. http://www.ptitlu.org/2010/01/12/sri-une-belle-arnaque-pour-les-entreprises/.
Voici un lien qui explique beaucoup mieux que je ne suis capable de le faire, en quoi consiste cette vaste fumisterie !
- Et que dire du non moins sérieux courrier reçu de la part de Info-siret, réclamant un règlement de 197,34 € pour... ?? Là encore, des experts ont alerté les créateurs sur le caractère hautement facultatif de ces sollicitations : http://www.fiducial.biz/index.aspx?NODE_REF=Publicite-30032010. Mon conseil, c'est surtout de retourner le courrier, de se munir d'une loupe et de lire attentivement le verso, pour y trouver, bien souvent, la mention "facultatif" ou "non obligatoire". Concernant Info-siret, qui tente de se faire passer pour une émanation du tribunal de commerce, il est indiqué, au beau milieu d'un fatras d'informations inutiles, que "le souscripteur confirme sans réserve savoir que cette offre n'est nullement obligatoire et atteste ne pas confondre le prestataire avec le registre national du commerce et des sociétés, infogreffe...".
Bon, je ne veux pas jouer les vierges effarouchées et pleurer sur le sort de ces pauvres créateurs submergés par la paperasse, les charges, et le reste, mais il est vrai, quand même, qu'on n'a vraiment pas besoin de ça et que, bien souvent, nous sommes des cibles faciles...