Pour ou contre l’I-Phone ?

 

 

En des temps immémoriaux, quand le téléphone portable débarqua dans nos contrées, je ne fus pas la dernière, loin s’en faut à m’équiper, d’un portable qui avait un peu des allures de frigo. mais dont je n’étais pas peu fière. De même, quand le mail professionnel s’introduisit dans les entreprises, je me saisis immédiatement de cet outil tellement pratique, qui faisait gagner un temps précieux et permettait d’envoyer ce pauvre vieux fax au rebut, bien contente de ne plus avoir à me demander s’il fallait ou  non composer le zéro pour envoyer ma télécopie ! Plus tard, on m’équipa d’un genre de blackberry et je commençai à réaliser que le prétendu avantage avait des allures de cadeau empoisonné, car dès que j’entendais retentir le petit bip du mail dans la boîte de réception, il m’était tout simplement impossible de ne pas aller vérifier s’il ne s’agissait pas d’une urgence et si je pouvais traiter le mail en temps réel, histoire de gagner du temps pour le lendemain. Enfin, pendant mon congé maternité quelque peu rallongé pour les raisons que l’on sait, j’expérimentai la carte 3G, afin de rester connectée 24/24 avec celui qui n’hésiterait pas, quelques mois plus tard à me réserver le même sort que le fameux fax évoqué plus haut. Là, le charme de la communication virtuelle en temps réel avait bel et bien disparu et j’ai bien failli jeter la carte 3G par la fenêtre, devant tant de lenteur et de bugs.

Alors, quand mes amis ont commencé à me parler de l’I-Phone, que mes anciens collègues m’ont présenté leur nouveau joujou avec des étoiles dans les yeux, je me suis demandée si cet outil tellement génial était susceptible de m’apporter une plus-value dans mes nouveaux projets professionnels. A vrai dire, la question s’est posée autrement : « Est-ce que le fait de ne pas disposer d’un I-Phone, est susceptible de nuire au développement de mon entreprise et au service attendu par mes clients ? ». Et bien, à ce jour, je réponds clairement « non », n’en déplaise à tous mes amis / collègues totalement sous le charme de cet outil du futur, génial et indispensable !

Certes, ma petite Sphère des RH n’a rien d’une multinationale et aucun de mes clients ne risque à ce jour de mettre la clé sous la porte, faute d’une réponse de ma part en temps réel, mais la question n’est pas vraiment là… D’abord, même si j’ai l’air d’un extra-terrestre avec mes questionnements bassement matérialistes, je n’ai pas de gentil patron, prêt à payer mes connexions Internet sur I-Phone, et quand je vois combien me coûtent les connexions intempestives de ma fille, quand elle s’empare de mon téléphone et pianote avec ses petits doigts, systématiquement sur les services payants, j’ai le sentiment que ce n’est pas donné-donné ! Ensuite, et il s’agit là d’une réflexion d’ordre plus général, qui m’est venue quand je participais aux groupes de travail dans mon cabinet d’outplacement, où tous les membres présents étaient au chômage, donc pas débordés… Néanmoins, tous laissaient leur I-Phone allumé et certains répondaient à leurs mails pendant les réunions. Plusieurs fois, la moutarde m’est montée au nez, car honnêtement, le chômeur moyen, même s’il fut un brillant manager et s’il est devenu un demandeur d’emploi super-booké, ne reçoit pas des appels ou des mails de recruteurs toutes les deux heures ! Donc, l’I-Phone reste pour moi, un peu comme la cloppe, une manière de se donner une contenance, de faire croire aux autres qu’on est quelqu’un d’important, et que les sollicitations externes font de nous un « winner ». Ceci étant dit, personne n’est allé vérifier si le mail n’était la météo du jour ou l’appel téléphonique, celui de Tata Eugénie qui vient nous parler de ses rhumatismes... . Personnellement, j’ai l’impression d’avoir suffisamment mûri pour assumer le fait qu’on ne m’appelle pas et je revendique aussi le droit qu’on me foute la paix de temps à autre. Je n’ai pas non plus la prétention de me croire tellement indispensable à mon entourage, au point qu’il ne puisse patienter quelques heures, le temps  que je prenne connaissance du fameux mail urgentissime et que j’y réponde, à tête reposée, et pas en style télégraphique parce que j’utilise mon I-Phone et que je fais autre chose en même temps.  Et s’il est vrai que j’use et abuse du mail quand je suis à mon bureau et que l’ordinateur est allumé, parce que j’ai l’impression de mieux maîtriser mon temps qu’avec un téléphone, parce que c’est un moyen irréfutable de justifier son travail, parce que j’adore écrire, je reste très dubitative sur l’utilité de tout savoir sur tout, quelque soit l’endroit où on se trouve...

 

 

 

 


30/12/2010
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Demain, je m'y mets !

 

Alors que certains dimanches soirs, mon ventre se nouait à l’idée de retourner bosser le lendemain, depuis que je me gère seule, je vois arriver les fins de WE avec moins d’appréhension. En revanche, quand tout mon petit monde est parti, que j’ai lancé ma lessive et rangé 2-3 bricoles et que l’ordinateur est bien allumé, le fantôme prospection revient me tarabuster : 

 

  • Dis-donc toi, ça fait bien longtemps qu’on n’a pas passé un peu de temps ensemble, hein ?
  •  Hmm… oui, mais c’est lundi, tu sais bien que ce n’est pas le bon jour pour appeler les dirigeants de PME ! C’est le début de la semaine, ils font des réunions d’équipes, et puis après le WE, ils pensent à autre chose !
  • Tu dis ça tous les lundis ! Et le mardi, c’est quoi ton excuse ?
  • Ben, les mardis et les jeudis sont des bons jours pour prospecter ! C’est pour ça que je cale toujours mes RDV ces jours là…. C’est sûrement inconscient !

Arrive le mardi, et je n’ai pas de RDV le matin, donc pas d’autre choix que de m’y mettre. Alors que je recherche les coordonnées de Monsieur Machin, dont on m’a dit qu’il avait une boîte de 15 personnes et pourrait avoir des besoins en RH, même s’il a toujours dit que ça servait à rien et que ça coûtait cher (sic), je viens de me rappeler que la fin du mois approche et que j’ai des factures à émettre. Non mais c’est vrai, c’est quand même important les factures, c’est mon gagne pain après tout ! Mais comme je dois absolument prospecter ce matin, je vais enregistrer le numéro de ce Monsieur qui a l’air tellement intéressé par mes services et je l’appelle juste après !

 

10 heures 30, les factures sont terminées. Allez, je l’appelle, je vais juste vérifier que je n’ai reçu aucun mail urgentissime. Ah, mon expert comptable a besoin de justificatifs de frais ! Ouh, mais c’est fondamental les frais, je vais pouvoir les déduire de mon IS, il faut absolument que je m’en occupe de suite. Tant pis pour la prospection, je la ferai…. Pas mercredi, avec les RTT des mamans, il va être de mauvaise humeur… disons jeudi ?

 

Jeudi :

       

  • Allo, bonjour Madame, pourrais-je parler à Monsieur Machin s’il vous plaît ?
  • Qui l’demande ?
  • Mon nom ne lui dira rien, mais je l’appelle de la part de Monsieur Bidulle,
  • Quittez pas, je vais voir s’il est disponible…………….
  • Allo ?
  •  Il vient de rentrer en réunion,
  • Ah, et quand pourrais-je le joindre sans trop le déranger ?
  • Après sa réunion,
  • Oui, et vous pensez qu’elle va durer longtemps cette réunion ?
  • Aucune idée,
  • Bien, dans ce cas, je le rappellerai en fin de journée,
  • D’accord, au revoir,
  • Au revoir Madame.

Voici un exemple typique de prospection sans numéro de portable mais avec secrétaire  dragon, sans volonté aucune de se fouler à donner des détails.

 

 Dans la typologie de la prospection téléphonique, sans numéro de portable, nous avons aussi la secrétaire qui doit justifier son salaire :

 

  • Allo, bonjour Madame, pourrais-je parler à Monsieur Machin s’il vous plaît ?
  • Vous êtes de quelle Société ?
  • Sphère des RH, mais il ne me connaît pas, j’appelle de la part de Monsieur Bidulle,
  • Faire de quoi ?
  • Sphère des RH, sphère comme une boule des D-E-S RH, comme ressources humaines,
  • Et vous appelez de la part de qui ?
  • Monsieur Bidulle,
  • Quittez pas, je vérifie s’il est disponible,
  • Allo ? Oui, c’est à quel sujet ?
  • Monsieur Bidulle m’a conseillé de l’appeler car j’ai créé une Société de DRH à la carte et compte tenu de l’effectif de la Société, nous pensions que mon offre aurait pu l’intér….
  • Quittez pas !
  • Il est en réunion, mais laissez moi vos coordonnées, il vous rappellera quand sa réunion sera terminée

 

NDLR = c’est mort, il ne te rappellera pas et tu es « blacklistée » si tu tentes de le joindre à nouveau !

 

  • Avec plaisir, je suis……………., de la Société …………… il peut me joindre au ……………
  • OK, il vous rappellera !
  • Merci beaucoup Madame, au revoir,

NDLR : elle a déjà raccroché, comme si être aimable était un désaveu pour une secrétaire de direction digne de ce nom !

 

 

Parfois, il arrive qu’on récupère le numéro de portable du bonhomme, et là, c’est la fête ! MAIS, attention, ne pas trop abuser du portable, car si on insiste trop, il peut finir par reconnaître notre numéro, voire l’enregistrer, et là, encore une fois, c’est cuit ! Dans ce cas, on peut toujours masquer son numéro en composant le #31#, mais certains interlocuteurs boycottent les numéros aveugles. Et puis parfois, coup d’bol, on tombe direct sur le boss, et là, y’a intérêt à être percutant, car en général, leur niveau de concentration ne dépasse pas 20 secondes, et leur patience, guère plus !

 

  • Monsieur Machin ?
  • Lui-même !
  • Bonjour Monsieur Machin, je vous appelle de la part de Monsieur Bidulle, est-ce que je vous dérange ?

NDLR 1 : On les dérange systématiquement, donc la réponse importe peu, mais pour avoir testé les deux formules, il vaut mieux demander !

NDLR 2 : On m’a conseillé d’essayer la formule : « je vous appelle de la part de votre ami, Monsieur Bidulle », mais quand on m’a répondu, « Ce n’est pas mon ami », j’ai été tellement prise au dépourvu, que j’ai abandonné l’idée de l’ami !

 

  • Oui, mais je vous écoute rapidement,
  • Et bien voilà, Monsieur Bidulle m’a conseillé de vous contacter car j’ai crée récemment une structure de DRH à la carte pour les PME et nous pensions que vous pourriez être intéressé par ce service, compte tenu de votre effectif….

A ce stade, plusieurs options sont possibles :

  1. Hmm, en ce moment, j’ai plutôt besoin de clients que d’un DRH, même à temps partagé : OK, c’est mort pour le RDV !
  2. Envoyez moi votre plaquette, je vous rappellerai : C’est mort aussi !
  3. Je n’ai pas de besoin actuellement, mais je vais avoir des besoins en 2011, donc rappelez moi dans 1 ans : Si, si, ça m’est déjà arrivé !
  4. Ecoutez, j’ai tout ce qu’il me faut, j’ai un avocat spécialiste (à 200 Euros de l’heure, alors que je suis moitié moins chère et que moi je me déplace !), mon Expert Comptable a une plate-forme sociale (depuis quand les Experts Comptables sont spécialistes en RH, est-ce que je me prétends Comptable moi ?) et en cas de souci, je fais appel à mon syndicat professionnel : OK, là c’est pas la peine d’insister, car c’est gratuit, ou plutôt, c’est inclus dans le prix de leur cotisation !
  5. C’est ma femme qui s’occupe du social, mais faites moi suivre votre plaquette et je lui transmettrai… : Caramba, même pas la peine d’insister, aucune femme n’a jamais donné suite à mon offre, et pourtant, la photo n’a rien de sexy !
  6. Et, une fois sur 20 environ :
  • Oui, en effet, ça pourrait m’intéresser, mais vous proposez quoi exactement ?
  • Là je ressors tout mon argumentaire et en général, j’obtiens un RDV. Et le RDV, 2 fois sur 3, se concrétise par un contrat, court ou long.

Le problème, c’est qu’en passant un à deux coups de téléphone de cet acabit par semaine, la probabilité statistique d’obtenir un nouveau contrat est quand même fort mince. Et je n’ai pas parlé des portables toujours sur messagerie, des patrons qui ne rappellent jamais, de ceux qui acceptent le RDV puis l’annulent la veille, voire de ceux qui n’annulent pas le RDV mais l’oublient purement et simplement ! Bref, vous l’aurez compris, la prospection téléphonique, c’est ma passion !


29/11/2010
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Les charmes discrets de la création d'activité

 

 

   

Sphère des RH a vu le jour le 23 septembre 2010, sans trompettes ni tambour !

 

Comment dire, quand j'ai déposé les statuts au Greffe du Tribunal de Commerce, j'avais, comme qui dirait, la tête ailleurs et si certains créateurs sabrent le champagne à cette occasion, moi, j'avais le coeur serré et la boule au ventre. Je passe les détails, mais l'envie de boire des bulles ne m'est revenue que tout récemment et les chèques petits ou gros, déposés sur mon compte pro. n'y sont sûrement pas étrangers...

 

Aujourd'hui, ma modeste SARL propose une prestation pas forcément révolutionnaire, mais qui s'inscrit dans une niche, puisque rares sont les PME qui ont les moyens de s'offrir les services d'un DRH. Je propose donc aux dirigeants de PME-TPE, de devenir leur DRH à la carte, et je les accompagne en fonction de leurs besoins, de leurs moyens et de leur intérêt pour la discipline.

 

Je n'aurai pas l'outrecuidance de prétendre cartonner, car je suis tout simplement tétanisée devant mon téléphone quand il s'agit d'aller chercher le client, mais il y a un vrai marché et quand je décroche enfin un RDV avec un prospect, celui-ci se transforme souvent en client, même si on ne contracte pas nécessairement sur la durée.

 

Bref, la vie du jeune créateur (si, si, je me classe encore dans cette catégorie là... mon lectorat n'est pas sensé savoir que je me tartine de crème Nuxe contour des yeux pour rides installées matin et soir !) n'est certainement pas un fleuve tranquille, mais ce soir, j'avais envie de vous parler de ces charmantes petites arnaques qui parsèment un chemin déjà plutôt chaotique.

 

- En premier lieu, des organismes de retraite, notamment APICIL, particulièrement agressif, qui m'inondent de courriers (tous les mêmes) pour m'obliger à adhérer à une caisse de retraite complémentaire, pour mes futurs salariés, dans un délai de 3 mois. Et si je n'ai pas l'intention d'avoir des salariés un jour ? C'est pas grave, faut adhérer quand même ! "Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras" pourrait on dire....

 

- Viennent ensuite les offres promotionnelles, assorties de prétendus chèques de bienvenue, relatives aux fournitures de bureau, logiciels RH, et j'en passe. Indépendamment des arbres abattus pour imprimer tous ces courriers qui partent directement au panier, ils sont relativement inoffensifs, car chacun sait ce dont il a besoin et dispose d'un libre arbitre pour déterminer si oui ou non il a envie d'aller dévaliser les rayons de chez Métro ou Office Dépôt.

 

- En revanche, quand on reçoit un courrier de SRI, Société de référencement sur Internet, dont le nom ressemble tellement à RSI, Régime Social des Indépendants, qui lui, pour le coup est incontournable, on est tenté de sortir fissa son chéquier et régler sur le champ les 249 € par trimestre réclamés dans un délai de 8 jours. Heureusement, j'étais prévenue, et j'ai lu le verso dudit document, qui spécifie en tous petits caractères, que ce contrat n'est nullement obligatoire. http://www.ptitlu.org/2010/01/12/sri-une-belle-arnaque-pour-les-entreprises/.

Voici un lien qui explique beaucoup mieux que je ne suis capable de le faire, en quoi consiste cette vaste fumisterie !

 

- Et que dire du non moins sérieux courrier reçu de la part de Info-siret, réclamant un règlement de 197,34 € pour... ?? Là encore, des experts ont alerté les créateurs sur le caractère hautement facultatif de ces sollicitations : http://www.fiducial.biz/index.aspx?NODE_REF=Publicite-30032010. Mon conseil, c'est surtout de retourner le courrier, de se munir d'une loupe et de lire attentivement le verso, pour y trouver, bien souvent, la mention "facultatif" ou "non obligatoire". Concernant Info-siret, qui tente de se faire passer pour une émanation du tribunal de commerce, il est indiqué, au beau milieu d'un fatras d'informations inutiles, que "le souscripteur confirme sans réserve savoir que cette offre n'est nullement obligatoire et atteste ne pas confondre le prestataire avec le registre national du commerce et des sociétés, infogreffe...".

 

Bon, je ne veux pas jouer les vierges effarouchées et pleurer sur le sort de ces pauvres créateurs submergés par la paperasse, les charges, et le reste, mais il est vrai, quand même, qu'on n'a vraiment pas besoin de ça et que, bien souvent, nous sommes des cibles faciles...

 

 

 

 


22/11/2010
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Naissance d'une sphère à facettes

 

 

 

 

 

Un jour du mois d’avril, j’en ai eu ma claque d’attendre derrière mon micro, que l’annonce idéale me tombe dessus, et j’ai décidé que c’était quand même plus gratifiant de proposer une prestation intellectuelle plutôt que de quémander un job pourri. La formule m’avait été dictée par le fondateur de RH Présence : debout et en mouvement, plutôt qu’assis et immobile. Depuis, je ne me suis plus beaucoup assise, mais le moral est remonté en flèche.

Mais pour commencer, je suis restée assise, sans culpabiliser, et j’ai réfléchi à ce que j’étais capable d’offrir : Quelle était ma plus grande fierté dans ma -trop- courte carrière professionnelle ? Dans quelles entreprises avais-je pris le plus de plaisir ?

 

 Progressivement, j’ai esquissé ce qu’on pourrait appeler un « projet professionnel », même si le terme est tellement galvaudé qu’il en a perdu tout son sens. Pour faire court, le « poste idéal » consistait pour moi à avoir un vrai rôle de conseil auprès du dirigeant, dans une structure de petite taille, où les relations humaines puissent être simples et de qualité. Or, les PME / TPE n’ont pas de DRH, car c’est un poste coûteux et que, dans l’inconscient collectif, cette fonction ne se justifie pas tant qu’on n’a pas atteint 50 à 100 salariés. Et que font les PME de 10, 20 , 30, 40 salariés avec leurs « Hommes » ? Elles galèrent, alors même qu’elles rencontrent  des problématiques RH dès le 4ème ou le 5ème recrutement !

 

L’idée a fait son chemin, j’ai cherché à valoriser mon expertise, dans une présentation  qu’on pourrait presque qualifier d’offre de services. Aidée par le futur ex. Dir’com de mon ex. employeur, nous avons recherché un nom à cette entité hybride, nous lui avons donné de la consistance et je me suis prise au jeu, j’ai surfé sur le site APCE (Agence pour la Création d’Entreprise), commencé à contacter des anciens du cabinet RH Présence afin de leur présenter ce projet, auquel je commençais à m’attacher.

 

Et puis, un jour, j’ai appelé une toute petite TPE, spécialisée dans le bois de chauffage. Le Gérant était en mode « panique », victime de son succès et il s’est accroché au sujet Ressources Humaines, un peu comme à une bouée de secours. Il avait déjà tenté vingt fois de recruter une Assistante et essuyé autant d’échecs. Nous avons repris le problème depuis sa source, discuté plusieurs heures, et mes préconisations ont été très simples. Il ne lui manquait finalement que du temps pour se poser les bonnes questions, un regard extérieur, neutre, les mots d’un autre, qui prenne le temps de se mettre à sa place et ne lui impose pas des diagnostics prémâchés, inadaptés à ses besoins.

 

Ensuite, tout est allé très vite : il a fallu lui faire une proposition commerciale, alors même mon hypothétique future Société n’avait pas encore de nom et encore moins d’existence juridique, puis j’ai commencé à produire et parallèlement, mes démarches de prospection ont donné quelques résultats, donc de nouveaux RDV, suivis de nouvelles propositions commerciales… Aujourd’hui, j’ai 5 clients et toujours pas de Société !

 

Je ne m’en vante pas et j’essaie de rattraper le retard pour pouvoir déposer les statuts de « Sphère des RH » avant la fin du mois de septembre. C’est vrai, idéalement, il aurait mieux valu vérifier que le premier nom choisi avec mon acolyte de la Com’ n’était pas déjà déposé, il aurait été préférable de facturer dès la fin de ma première mission, voire, de réclamer un acompte avant de commencer mes recrutements… Mais finalement, l’essentiel n’est-il pas d’avoir des clients pour lancer sa propre activité ?

 

Alors, certes, il me faut apprendre le rétropédalage, notamment en matière de communication, mais je me sens plus légitime aujourd’hui pour investir un peu d’argent dans un site Internet, une plaquette institutionnelle qui vantera les mérites d’une » Sphère des RH », capable de couvrir toutes les facettes de la fonction ou même proposer à des Associés de tenter l’aventure avec moi…

 

 

 


31/08/2010
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Bosser chez soi

Le rêve de toutes les mères de famille ! Et pas qu'elles d'ailleurs !

Imaginez : Terminés les bouchons le jour de la réunion hyper importante avec tout le gratin. Adieu la course contre la montre pour être à l'heure chez la nounou (par à l'heure, j'entends, 18 heures 30, ce qui est vraiment le maximum toléré par ladite nounou). Ciao les collègues débiles à qui il faut faire la bise tous les matins alors qu'ils nous détestent et que c'est réciproque. Au diable l'immonde jus de chaussette de la machine à café, les cancans devant la photocopieuse qui a encore fait un bourrage, les plateaux repas super sympas qui permettent de faire une journée complète sans même prendre le temps d'une pause pipi…

Bosser à la maison, dans l'inconscient collectif, ça permet d'organiser son rythme en fonction des contingences matérielles de toute la famille, de ne pas bousculer bébé qui dort encore, de lancer une machine entre deux dossiers, d'aller chercher bichette plut tôt le soir, de la garder à la maison si elle a un petit rhume, d'aller chercher le recommandé de son homme à la Poste, de rédiger une note de synthèse en écoutant « le fou du roi » et même de faire un peu de sport pour être tout à la fois, active, au foyer et belle…

Sauf que pas du tout ! Tout ça, c'est valable quand on travaille pour soi et que le travail produit n'a pas de valeur marchande. Dès lors qu'on a des velléités de se faire payer pour le travail fourni, et c'est quand même le fin mot de l'histoire, plus question de faire passer la vie privée devant la vie professionnelle. Le client, il se fiche du lieu où l'on a installé son bureau, lui, il attend un service professionnel et rapide. Alors, quand il vous appelle un vendredi soir à 17 heures 45 et que vous êtes au square où 25 enfants braillent à tue-tête, mieux vaut prendre votre poussette à votre cou et aller vous isoler dans l'église d'à côté, en priant pour que la conversation téléphonique dure moins d'un quart d'heure, faute de quoi ledit client aura droit aux 6 coups de cloche de 18 heures !

De même, comment faire comprendre à petite bichette que, certes, elle a envie de marcher, de tripatouiller l'ordinateur et de monter sur vos genoux, mais que là, vous avez reçu 14 candidatures, que pour une fois, l'espace recrutement du client n'est pas en panne et que donc, vous devez en profiter pour rapidement sauvegarder les 14 CV et lettres de motivation, répondre aux 14 candidats et si bichette a encore la patience d'attendre, les classer en trois tas : « à côté de la plaque », « sans expérience » et « avec expérience, mais pas la bonne ». Bon, tant pis, vous cédez, les cris sont devenus des hurlements, vous avez la migraine, donc vous la prenez sur vos genoux, et là, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, bichette a réussi à relooker votre écran en lui faisant faire une rotation de 90°, qui vous oblige à pencher la tête sur votre épaule droite pour lire les CV, quant au maniement de la souris, cela relève de l'épreuve de force.

Puis, vous contactez les meilleurs candidats pour prendre RDV, mais où ? Pas chez vous, ils vont foncer dans le trotteur, le chat va vouloir grimper sur leurs genoux et puis le règlement de copro. est formel, « interdiction de recevoir du public ». Les entretiens auront donc lieu chez le client et tant pis s'il est situé à 60 km d'ici. Quand vous avez rencontré les candidats et qu'ils vous rappellent 48 heures plus tard pour savoir où en est le recrutement, vous comprenez enfin pourquoi les recruteurs vous appellent « en aveugle » et vous contactez fissa Orange pour savoir comment on masque ponctuellement ses appels. Et oui, la frontière entre vie privée et vie professionnelle, s'appelle souvent « bureau » et quand le bureau est également une pièce à vivre, les deux sphères vont très rapidement se mélanger avec plus ou moins de bonheur…

 


20/06/2010
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